La fin d’année approche, et avec elle, une période intense pour les comités sociaux et économiques (CSE) !
Entre repas festifs, arbres de Noël, cadeaux et sorties d’entreprise, les élus du personnel sont sur tous les fronts pour offrir aux salariés un moment de convivialité et de reconnaissance.

Mais au-delà de la fête, cette période est aussi l’occasion de réfléchir aux responsabilités du CSE et de s’assurer que tout se déroule dans les règles de l’art.

 

Pourquoi célébrer la fin d’année en entreprise ?

Les fêtes de fin d’année sont un rituel collectif qui renforce le sentiment d’appartenance à l’entreprise.
Elles permettent de célébrer les réussites de l’année, de remercier les équipes et de créer du lien dans un contexte professionnel parfois marqué par le télétravail et la dispersion des équipes.

Dans un monde du travail en pleine mutation, ces moments partagés sont précieux : ils nourrissent la cohésion et redonnent du sens collectif.

 

Trois ingrédients pour une fête réussie

1. Un lieu convivial et déconnecté du quotidien

Privilégiez un lieu chaleureux et inspirant, qui permette de rompre avec l’ambiance de travail.
Un espace décoré dans l’esprit de Noël, ou une salle extérieure authentique, contribuera à plonger vos collaborateurs dans la magie des fêtes.

2. Des animations pour créer du lien

Jeux, quiz, ateliers créatifs, dégustations, photobooth, DJ… les idées ne manquent pas !
Les animations favorisent les échanges et renforcent la cohésion d’équipe, particulièrement dans un contexte de travail hybride où les moments de partage se font plus rares.

3. Un cadeau pour chacun

Même symbolique, un cadeau ou bon d’achat remis à chaque salarié marque la reconnaissance du CSE.
Veillez simplement à respecter les seuils URSSAF 2025 pour éviter tout redressement fiscal. Lire à ce sujet notre article : Cadeaux et bons d’achat de Noël du CSE : règles URSSAF 2025 à connaître pour éviter la taxation

 

Où organiser la fête ?

  • Dans les locaux de l’entreprise : possible, mais uniquement avec l’accord de l’employeur, qui reste responsable de la sécurité.
  • À l’extérieur : plus de liberté pour le CSE, mais aussi plus de responsabilités en cas d’incident.

Avant toute réservation, vérifiez bien les conditions d’assurance et les mesures de sécurité du lieu choisi.

 

Quel budget mobiliser ?

La fête de fin d’année relève des activités sociales et culturelles (ASC) du CSE.
Les dépenses engagées (repas, location de salle, spectacle, cadeaux…) doivent donc être imputées sur le budget ASC, et non sur le budget de fonctionnement.

Attention : une mauvaise imputation budgétaire peut engager la responsabilité civile et pénale des élus.

Pour les cadeaux et bons d’achat, veillez à respecter les plafonds URSSAF 2025 (voir notre article dédié).

 

Et l’alcool dans tout ça ?

En entreprise

L’article R.4228-20 du Code du travail encadre strictement la consommation d’alcool.
Seuls le vin, la bière, le cidre et le poiré sont autorisés, et uniquement s’ils ne compromettent pas la sécurité.
L’employeur peut restreindre ou interdire cette consommation via le règlement intérieur ou une note de service.

En dehors de l’entreprise

Le CSE doit rester vigilant : en cas d’accident, sa responsabilité peut être engagée.
Quelques bonnes pratiques :

  • Limiter les quantités d’alcool servies,
  • Envoyer un message de prévention avant la fête,
  • Prévoir des navettes, du covoiturage ou des éthylotests à disposition.

 

Et la santé dans tout ça ?

Même si la pandémie de Covid-19 semble derrière nous, les bons réflexes d’hygiène restent utiles.
Le CSE peut prévoir à titre préventif :

  • Du gel hydroalcoolique à disposition,
  • Une aération régulière des espaces,
  • Et un rappel bienveillant des gestes d’hygiène.

L’objectif : célébrer en toute sécurité, sans gâcher la fête.

 

Assurance et responsabilité

Le CSE, en tant que personne morale, est responsable des dommages causés à autrui (biens, personnes, bénévoles, etc.).
Avant la fête, il est donc indispensable de vérifier les garanties du contrat multirisques et d’informer l’assureur de l’événement.
Une simple déclaration peut éviter bien des complications.

 

La déclaration à la SACEM

Si vous diffusez de la musique ou organisez un concert, une déclaration préalable à la SACEM est obligatoire.
Chaque type d’événement (soirée dansante, arbre de Noël, concert) a sa tarification spécifique.

 

En conclusion

Organiser la fête de fin d’année, c’est bien plus qu’un moment convivial :
c’est une opportunité de valoriser le rôle du CSE, de renforcer la cohésion des équipes et d’offrir aux salariés un instant de partage et de reconnaissance.

Avec une bonne préparation, une gestion rigoureuse et un zeste de magie, la fête de fin d’année 2025 restera un souvenir inoubliable pour tous.

Didier FORNO

Expert-comptable spécialisé dans les CSE

CEOLIS

Publié le 21/10/2025