L’année 2020 a été marquée par une « explosion » des risques psychosociaux (RPS). Le dernier baromètre BDO sur la gestion des accidents du travail et des maladies professionnelles (AT-MP) souligne cette forte hausse de la sinistralité globale dans les entreprises.

 

RPS : de quoi parle-t-on ?

Les risques psychosociaux (RPS) correspondent à des situations de travail où sont présents, combinés ou non :

  • Du stress : déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes de son environnement de travail et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face ;
  • Des violences internes commises au sein de l’entreprise par des salariés : harcèlement moral ou sexuel, conflits exacerbés entre des personnes ou entre des équipes ;
  • Des violences externes commises sur des salariés par des personnes externes à l’entreprise (insultes, menaces, agressions…).
     

Ce sont des risques qui peuvent être induits par l’activité elle-même ou générés par l’organisation et les relations de travail.

L’exposition à ces situations de travail peut avoir des conséquences sur la santé des salariés, notamment en termes de maladies cardio-vasculaires, de troubles musculosquelettiques, de troubles anxiodépressifs, d’épuisement professionnel, voire de suicide.

Une situation très dégradée

Le nombre d’entreprises confrontées à des arrêts maladie pour stress, dépression et burn-out a augmenté de 15 % en 2020.

Selon BDO, ce chiffre s’explique par le chômage partiel et le télétravail.

Xavier BONTOUX de BDO précise (interview pour LIAISONS SOCIALES QUOTIDIEN) : « pour faire face à la généralisation du télétravail, les plans de prévention contre les RPS, l’isolement, la déconnexion, la distinction vie privée/vie professionnelle, mais aussi les risques musculo-squelettiques doivent s’intensifier. A défaut, ces risques récurrents pourraient devenir une véritable bombe à retardement avec un coût humain, social et financier très lourd dans les années à venir ».

Chose surprenante, le recours au télétravail durant la crise sanitaire n’a pas généré une chute significative de la sinistralité (accident de travail, accident de trajet, maladie professionnelle).

Baromètre BDO 2020 : étude complète.

Didier FORNO

CEOLIS

Expert-comptable spécialisé dans les CSE

Publié le 05/01/2022