La loi « Travail » précise la liste des motifs économiques pouvant conduire un employeur à engager des licenciements. Ils sont au nombre de quatre :

  • Les difficultés économiques,
  • Les mutations technologiques,
  • La réorganisation de l’entreprise nécessaire à la sauvegarde de l’entreprise,
  • La cessation d’activité de l’entreprise.

Désormais, la loi « Travail » évalue ce qu’est une difficulté économique. Le nouvel article 1233- 3 du Code du travail qui résulte de l’article 67 de la loi du 8 août 2016 et qui entre en vigueur le 1er décembre 2016 dispose :

« Constitue un licenciement pour motif économique le licenciement effectué par un employeur pour un ou plusieurs motifs non inhérents à la personne du salarié résultant d’une suppression ou transformation d’emploi ou d’une modification, refusée par le salarié, d’un élément essentiel du contrat de travail, consécutives notamment :

A des difficultés économiques caractérisées soit par l’évolution significative d’au moins un indicateur économique tel qu’une baisse des commandes ou du chiffre d’affaires, des pertes d’exploitation ou une dégradation de la trésorerie ou de l’excédent brut d’exploitation, soit par tout autre élément de nature à justifier de ces difficultés.

Une baisse significative des commandes ou du chiffre d’affaires est constituée dès lors que la durée de cette baisse est, en comparaison avec la même période de l’année précédente, au moins égale à :

- Un trimestre pour une entreprise de moins de onze salariés ;

- Deux trimestres consécutifs pour une entreprise d’au moins onze salariés et de moins de cinquante salariés ;

- Trois trimestres consécutifs pour une entreprise d’au moins cinquante salariés et de moins de trois cents salariés ;

- Quatre trimestres consécutifs pour une entreprise de trois cents salariés et plus » ;

Didier FORNO

CEOLIS 

L'Expert-comptable du comité d'entreprise

Publié le 11/10/2016