Le niveau de vie moyen des retraités va baisser par rapport à celui des actifs, et l'écart devrait se creuser d'ici 2060.

 

L'INSEE vient de publier une étude sur l'impact des réformes successives des retraites depuis 20 ans.

 

Jusqu'au années 1970, le niveau de vie des retraités était nettement plus faible que celui des actifs. Le développement des carrières plus complètes et plusieurs réformes ont revalorisé le niveau des pensions et diminué le taux de pauvreté des retraités. Dans le même temps, l'âge légal et l'âge effectif du départ en retraite baissaient. La montée en puissance des retraites complémentaires a également amélioré cette situation.

 

Avec le vieillissement démographique et l'arrivée en retraite des « baby-boomers », à partir de la fin des années 1980, se pose la question de l'équilibre des finances des organismes de retraite. Depuis, différentes mesures ont été engagées, sans véritablement solutionner le problème :

 

  • augmentation du nombre d'années prises en compte pour le calcul du salaire de référence (porté de 10 à 25 années),

  • augmentation de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein,

  • relèvement de l'âge minimum d'ouverture des droits à la retraite,

  • modification des règles de revalorisation des pensions.

 

Toutes ces réformes ont un impact direct sur le niveau des retraites. D'après l'INSEE, les pensions évolueront moins rapidement que les rémunérations des actifs et l'écart sera de plus en plus important. En 2010, le niveau de vie des retraités était égal à celui des actifs. En 2060, le niveau de vie d'un retraité ne représentera plus que 70 à 85 % de celui d'un actif.

 

Etude complète de l'INSEE : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ia17

 

Didier FORNO

CEOLIS

Publié le 18/04/2014