La DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) vient de publier une étude sur l’insertion sur le marché du travail des jeunes immigrés et jeunes descendants d’immigrés.

En 2008, sur une population de 9 millions de personnes âgées de 18 à 29 ans résidant en France métropolitaine, 670 000 (soit 7 %) sont des jeunes immigrés, 1 420 000 (soit 16 %) sont des descendants d’immigrés.

Globalement, les jeunes immigrés ont des parcours scolaires plus courts et un niveau d’études moins élevé que les autres jeunes : 23,5 % des jeunes immigrés sont sans diplôme, contre 13,2 % pour les jeunes descendants d’immigrés et 7,4 % pour les jeunes non issus de l’immigration.

Le lieu de résidence pèse également lourd dans le parcours d’insertion professionnelle. Les jeunes issus des ZUS (zone urbaine sensible) sont plus concernés par le chômage durable. Etant précisé que les jeunes immigrés et descendants d’immigrés résident beaucoup plus fréquemment en ZUS.

L’effet prédominant sur le parcours professionnel reste cependant le niveau de diplôme : un diplômé d’au moins bac + 2 a 3,2 fois plus de chance d’être en emploi qu’un titulaire d’un CAP ou BEP. Les jeunes femmes immigrées sont encore plus fortement touchées par le chômage.

18 % des jeunes immigrés et 20 % des jeunes descendants d’immigrés déclarent avoir subi une discrimination liée à l’emploi (refus injuste d’un emploi, d’une promotion ou licenciement injuste), contre 12 % pour les jeunes non issus de l’immigration.

Didier FORNO

CEOLIS

Publié le 16/10/2014